C’était dans les années 80, une fille s'était cassé le bras à l'école. Pendant des semaines, un groupe de filles la faisait tomber quotidiennement. Un jour, elles sont allées un peu trop loin et en tombant elle a fini par se casser le bras.

Le directeur de l'école savait qu'elle était victime d'intimidation. La jeune fille a supplié l'école de ne pas appeler les parents des autres filles. Le directeur était un homme sensé et n'a pas écouté et les a appelés.

Ces parents ont reçu un appel que vous ne voudriez jamais recevoir. On leur a dit : "Votre enfant a cassé le bras d'une camarade à l'école. Votre fille la harcelait depuis plusieurs semaines."

Étant moi-même mère, j'imagine le parent  assis là, choqué, honteux, déçu et blessé, pensant :

"Je t'ai appris à ne jamais faire de mal à quelqu'un d'autre, comment cela a-t-il pu arriver ?" 

Il y a eu punition, discussion, larmes, excuses et, après tout cela, de la surveillance pour que cela ne se reproduise pas.

Prenons un peu de recul et examinons ce scénario. Sans cet appel téléphonique, les parents auraient vécu en toute innocence, supposant que leur enfant était l'ange qu'ils avaient élevé. L'appel est difficile à passer, mais il est essentiel.

Voici quelques conseils pour informer un parent que son enfant est victime de harcèlement :

• Impliquez l'école. Si cela se passe à l'école, ils devraient avoir le courage de passer l'appel pour vous, et c'est leur travail. 

Que faire si l'école refuse :

• Demandez à l'école pourquoi elle refuse et écoutez sa réponse. 

• Renseignez-vous, calmez-vous, réfléchissez et récoltez autant d'informations que possible. 

• Mobilisez d'autres parents. Voyez si d'autres enfants sont victimes de harcèlement ou en ont été témoins. 

• Si vous trouvez un allié ou un ami qui est prêt à le faire, demandez-lui de lancer le pavé dans la marre pour vous. Il est beaucoup plus facile d'avoir une tierce personne qui vous dit autour d'un café : "Hey ...., j'ai entendu des rumeurs selon lesquelles votre enfant harcèle ...... Êtes-vous au courant ?" Ce petit coup de pouce devrait mettre n'importe quel parent en mode recherche et en mode discussion. Le harceleur saura qu'il est surveillé et, espérons-le, il cessera de le faire

• Demandez aux amis de votre enfant de vous aider, en ligne et en classe. Parlez aux parents des amis de votre enfant. 

• Ne criez pas “au feu”. Essayez d'apprendre à votre enfant à faire face à un mauvais comportement ponctuel et gardez cet appel pour les vrais cas de harcèlement.

• Si tout le reste échoue et que vous êtes sûr de ne pas avoir tort, passez l'appel ! Assurez-vous d'être calme et ouvert d'esprit. Abordez le parent en vous demandant : "Comment pouvons-nous résoudre le problème que rencontrent nos enfants".

J'ai toujours aimé le dicton "Il faut un village pour élever un enfant". Pour mettre fin au harcèlement, c'est effectivement le cas ; il faut que les enfants, les parents, les enseignants et les directeurs prennent tous position.

Pour l'anecdote, ces filles n'ont plus jamais harcelé les autres ! Je le sais, j'avais le bras cassé. Elles ont été diplômées avec moi. C'est la dernière fois que j'ai été victime de harcèlement. Cela a cessé et elles ont même été sympathiques avec moi au cours des années qui ont suivi. Un appel d'un courageux principal a fait toute la différence.

–Allison Ochs, pédagogue sociale, auteure, mère de 3 enfants et femme.

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